Yzé et le palimpseste


Auteur : Florent Marotta

Editeur : Taurnada Editions
Parution : juin 2016
Pages : 405

Prix : 12,99€ - site de la maison d'édition

Ambre Delage est une lycéenne lambda. Orpheline de père et de mère, elle vit chez sa tante Lucy qui l’élève depuis sa naissance.
Un soir, un événement dépassant l’entendement va brusquement la jeter dans un tourbillon de révélations qu’elle était loin d’imaginer. Dès lors, pour la jeune fille tout bascule. Il faut fuir. Fuir sa vie tranquille, fuir son identité.

Mais qui est-elle vraiment ?


Bonjour à tous !

         Titre qui sort un peu de l’habitude, ordinairement nous avons des mots plutôt simples. C’est donc un titre qui m’a tout de même accroché. Pour ce qui est de la couverture, je ne suis pas réellement fan mais comme vous le savez, on ne juge pas un livre à sa couverture (seulement c’est détail qui ne joue pas en sa faveur selon moi).

Le synopsis quant à lui ne m’a pas accroché du tout. Contrairement à certains livres, il est trop simple, on survole l’histoire de trèèèès loin. J’ai l’impression qu’on me dit « C’est l’histoire d’Ambre Delage, et il va lui arriver des trucs incroyables ! », fin du synopsis. Mais ne nous arrêtons pas à cela non plus, il faut lire le contenu. Florent Marotta décide de nous emmener dans son univers tout à fait singulier, le type d’univers à la fois commun et inhabituel.

          Nous sommes dans un monde qui est un peu dans le futur, il y a eu des ravages sur la planète avec des guerres et tout ce qui s’en suivent (pénuries alimentaires ou conflits humaines). Ambre nous explique où elle se trouve et à quelle époque, sans rentrer dans trop de détails (je n’en suis pas trop mécontente puisque je trouve qu’ils n’auraient pas été très utiles dans le cas présent). Malheureusement, je me dis que le monde tel qu’il est présenté devrait avoir beaucoup plus d’impacts que l’on en voit dans le livre. Autant de ravages et de cloisonnement amène forcément à des choses qui n’apparaissent pas dans l’histoire, il manque un peu de cette logique à mon goût.

D’ailleurs, concernant les lieux et descriptions d’espaces l’auteur a été léger en description géographique (un morceau de ville par-ci, un bout de forêt par-là,  une maison là et ici). Personnellement ça m’arrange, je préfère l’action à lire que des descriptions à rallonge, mais certains seront déçus s’ils attendent de pouvoir laisser leur imaginaire créer le décor.

Après viennent les personnages : Ambre/Yzé (pas de secret, entre le synopsis et le titre on a bien compris qui est qui), sa tante Lucy que nous rencontrons dès le départ, et un tas d’amis et d’ennemis que se fera Yzé. Quand je dis un tas, c’est un tas ! J’ai rarement lu un livre qui m’amène à retenir autant de noms et de personnages différents. Malheureusement je mettrai ce point en négatif puisqu’au final l’histoire ne se concentre que sur certains alors que d’autres nous sont pleinement présentés pour directement disparaître très rapidement.
Ambre/Yzé est une héroïne particulière, stéréotype de la lycéenne solitaire, elle possède caractère prononcé et volontaire. Elle n’a pas froid aux yeux. Vous pouvez vous accrocher à votre bouquin quand vous la verrez à l’action ! Autre point, elle semble être quelqu’un qui accepte le destin comme il est, souvent il est question d’elle et l’auteur ne la pousse pas à chercher à en savoir plus ou à insister durant l’histoire…
Sa tante Lucy, présentée comme un personnage très droit et qui ne laisse pas place à l’erreur, se révèle rapidement différente et très douce. Elle est presque l’opposé de sa première description. Pour ce qui est de son histoire, comme pour Yzé, je vous laisse découvrir par vous-même ce qu’on apprend sur elle, mais je n’ai pas trouvé beaucoup à lire dessus, et c’est un point noir selon moi.

Passons maintenant à l’univers de Florent Marotta. Sans trop vous en révéler, vous découvrirez l’existence de Magis, de Wicce et d’Exaltés. Trois termes tout à fait originaux qui m’ont plutôt plu. La magie est abordée d’une manière qui me plaît avec des histoires d’artefacts et de pactes. Et les combats sont très plaisants : rapides et logiques. On est carrément dans un type différent de combat qui dure des pages et des pages. La façon dont il nous décrit une bataille me paraît beaucoup plus réaliste ! J’entends par là que dans la réalité, quelqu’un qui vous met un coup de poing dans le nez vous n’allez pas juste vous relever dans les secondes qui suivent et vous battre comme si vous étiez frais. Ici c’est plus réaliste et logique, si un personne se prend un balle, un coup, ou une attaque magique, il réagit comme il faut et ça c’est agréable - on a une vraie impression de réalité, on est pas Sangoku quoi !
Après, étant donné que nous sommes dans un univers fantastique, nous n’échappons pas, malgré tout, à notre dose de surpuissance et d’ennemis improbable. Je vous laisse découvrir cela comme il se doit!

J’en viens maintenant à deux points qui m’ont aussi déplu. Le style d’écriture et la succession de chapitres. J’aime l’idée de passer d’un personnage à un autre par chapitre, ou d’une action à une autre. Cependant, ce faisant l’auteur nous perd rapidement en changeant de narrateur sans préciser de qui il s’agit, en loupant certains rappels de sujets qui peuvent être bénéfiques. Et le style d’écriture a ses limites, il est parfois bon, parfois trop simple, et parfois trop recherché. On ne trouve pas tellement le juste milieu.

Pour terminer je vais parler de l’histoire en elle-même (no spoiler), et de la fin du tome 1 (et oui parce que sur la dernière page on a la surprise de lire « À suivre dans le tome 2 »). L’histoire est tout de même bien ficelée, elle est recherchée, et on voit précisément l’attachement de l’auteur à tel ou tel personnage. On comprend aussi rapidement qui peut vivre ou mourir, sans pour autant le vérifier directement (ce n’est que le tome 1). La fin du tome se fait net, et le titre du livre prend son sens à ce moment-là. La fin me plaît particulièrement, puisque pour une fois un héros de livre agirait comme moi je le ferai à sa place haha !

J’en ai terminé avec cette petite chronique, je vous le recommande si vous cherchez de l’originalité et une lecture rapide, car la trame se suit d’actions rapides ce qui n’est pas désagréable. Je remercie Taurnada Editions pour l'envoi et la découverte de ce livre.


Bonne lecture à tous et à bientôt

L'Epouvanteur, L'Apprenti-épouvanteur (T.1)



Auteur : Joseph Delaney

Editeur : Bayard Jeunesse
Parution : mars 2005
Pages : 275
Prix : 14,90€



4ÈME DE COUVERTURE :  

L'Epouvanteur a eu de nombreux apprentis, me dit maman. Mais peu ont achevé leur formation. Et ceux qui y sont parvenus sont loin d'être à la hauteur. Ils sont fragiles, veules ou lâches. Ils se font payer fort cher de bien maigres services. Il ne reste que toi, mon fils. Tu es notre dernière chance, notre dernier espoir. Il faut que quelqu'un le fasse. Il faut que quelqu'un se dresse contre les forces obscures. Tu es le seul qui en soit capable. 


MON AVIS :   

          On se retrouve cette fois avec une chronique écrite à quatre mains. J'ai demandé à Monsieur de lire le livre pour savoir si j'allais aimé - car généralement il est plus difficile que moi donc si il aime, j'aime aussi. Résultat : il a aimé l'histoire, j'ai dévoré le livre. 


          Epouvanteur. Rien que le nom nous a intrigué tout de même. Notre héros, Thomas Ward alias Tom, est un jeune garçon de ferme qui va se retrouver malgré lui apprenti de l'épouvanteur. L'épouvanteur est un homme ayant la capacité de voir et percevoir l'obscur, et de ce fait de le combattre. Une sorte d'exorciste, en plus compétent cependant. Le métier d'épouvanteur ne peut être exercé que le septième fils d'un septième fils. Tom, répondant à ce critère est donc confié à John Gregory, l'épouvanteur du Comté afin d'accomplir la volonté de sa mère et de faire sa fierté en combattant l'obscur. 

En ce qui concerne nos personnages, on découvre Tom un garçon intelligent, gentil et plein de surprise. Effrayé au début et très attaché à son chez soi, il se révèlera très vite un personnage rustique et qui s'adapte très vite. Possédant une excellente mémoire, prouvé dès le début par une phrase de sa mère disant qu'il est le seul à qui elle ait appris le grec écrit et parlé.Le père de Tom, réticent à le laisser partir, ne peut rien refuser à sa femme et est quelqu'un de très compatissant et travailleur. Tandis que sa mère est sans conteste une personne qui domine, gère tout et prends toutes les décisions. C'est un personnage entouré de mystère. 

          Enfin, l'histoire en elle-même. C'est quelque chose de facile à comprendre, mais qui paraît vaste et long. On se pose tout de suite la question "est-ce que Tom pourra finir son apprentissage ?" (question qui dure dans les autres tomes selon Monsieur). Cependant, riche en personnages, créatures, et en imaginaire, Joseph Delaney nous entraîne à travers l'état d'apprenti-épouvanteur, qui selon moi est très plaisant et très enrichissant. Pour un début de formation, Tom fera très fort en se retrouvant face à la menace à laquelle il devra résister. Mais c'est bien évidemment armé de courage, de leçon de son maître et d'un peu de chance qu'il fera front et vous montrera comment on réagit face à une sorcière quand on est seulement un apprenti.




          CONCLUSION : 


          En conclusion, livre que nous avons beaucoup aimé, notamment Monsieur. Un peu trop prévisible, et très court. Nous avons hâte d'en découvrir d'avantage et nous reviendrons très vite vers vous pour la chronique du tome 2. 




Ce livre est ma onzième lecture (11/24) pour le challenge de l'Imaginaire.